2024 : Ultim Sailing poursuit son déploiement

Plus de deux ans après sa création, Ultim Sailing poursuit sa croissance. Après une saison 2023 essentiellement consacrée à la Renaissance du Tour Voile et à l’armement de son trimaran, la SAS, dirigée par Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, s’est rapidement tournée vers 2024. Une nouvelle saison qui s’annonce olympique, et pas seulement pour les Jeux de Paris !

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En tout début d’année 2023, Ultim Sailing a été choisie par la FFVoile et la Classe Figaro Beneteau pour organiser et produire, pour les trois premières années consécutives (2023, 2024 et 2025), la nouvelle mouture du Tour Voile qui se court désormais en Figaro Beneteau 3.
Les détections de talents, la formation et davantage de mixité en bandoulière, il a fallu, en quelques très courts mois, harmoniser les régates avec le Tour de Bretagne à la Voile qui a apporté son soutien à cette Renaissance durant sa 14e édition ; mais aussi, concevoir entièrement l’acte 2 du Tour, entre Quiberon et La Rochelle, tout en constituant une équipe agile, à l’écoute et à la disposition des marins pour que cette Renaissance soit la plus réussie possible.

Le bilan fut à la hauteur des espérances placées dans ce nouveau format : 14 équipages et plus de 90 marins, d’une moyenne d’âge de 24 ans, se sont confrontés pendant 15 jours, avec une moyenne d’âge de 24 ans.

Symbole du succès et de l’attrait de ce Tour Voile : 22 à 26 équipages sont attendus à Dunkerque à partir du 26 juin prochain pour sa 45e édition.

Le trimaran Ultim Sailing, lui, se devait d’être aligné sur la première édition de l’Arkea Ultim Challenge – Brest. Ce fut fait avec le soutien des marques Adagio et Alpina, et par le collectif d’entreprises fondé et mené par Éric Péron, le French Touch Oceans Club. Le skipper finistérien a ainsi pu s’aligner au départ du parcours le plus long et le plus éprouvant, avec un objectif majeur : finir. Le bateau et le marin ont coupé la ligne de cette odyssée planétaire le mercredi 13 mars 2024 à 14h44 après 66 jours, 1 heure et 14 minutes en 5e position.Enfin, si 2023 fut dense, c’est aussi parce que ses dirigeants voulaient créer, et créer encore, dans la perspective de 2024.

Une saison 3 dense et enthousiasmante


Le début de saison à peine entamé, les équipes d’Ultim Sailing s’apprêtent à produire deux nouveaux événements, en pérenniser trois autres, reconduire le Tour Voile et soutenir l’activation malouine lors de l’arrivée d’une transatlantique historique, la Québec – St Malo.


Les événements 2024 :

• la Niji 40 dédiée exclusivement aux monocoques de la Class40 de Belle-Île-en-Mer à Marie-Galante (transatlantique en équipages de 3) entre les 30 mars et 26 avril ;

• la deuxième édition du Trophée Banque Populaire Grand Ouest, épreuve officielle du Championnat de France Elite de course au large, au départ et à l’arrivée de Concarneau (tour des îles du Ponant en double) entre les 15 et 25 mai ;

• la deuxième année de renaissance du Tour Voile entre les 26 juin et 14 juillet (de Dunkerque à Saint-Cast-le-Guildo et 4 ville étapes) ;

• la coordination de l’arrivée de la Transat Québec – Saint-Malo (30 juin au 17 juillet) qui fêtera, cette année, son 40e anniversaire ;

• la Route des Terre-Neuvas dédiée exclusivement aux trimarans Ocean Fifty, de Saint-Pierre à St Quay Portrieux, du 10 au 25 août

• la 3e édition des 24h Ultim entre les 5 et 8 septembre (Lorient) ;

• la 2e édition de la Finistère Atlantique entre les 25 septembre et 6 octobre (parcours inédit).

Concernant le trimaran, après une saison 2022 ponctuée par une 6e place sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe avec Arthur Le Vaillant et une 5e place sur l’Arkea Ultim Challenge – Brest avec Éric Péron en tout début d’année 2024, place à une ambition triennale, jusqu’à 2026. Cette ambition sur trois années consécutives est en cours de recherches actives de financements.  

Pour Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot : « Le rythme est dense mais, tant au niveau des courses mono-classes sur lesquelles nous nous focalisons, que sur le bateau auquel nous souhaitons apporter le plus grand soin, l’aventure est enthousiasmante ! Chacune des classes avec lesquelles nous collaborons semble déterminée à voir émerger de nouveaux formats pour densifier leurs programmes à côté des transatlantiques historiques. Quant au bateau, il a encore trois belles années sportives devant lui. Ensuite, nous verrons quel avenir serait le sien, tant les développements des Ultims vont vite et leur degré de performance avec ».

Métiers

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Ultim Sailing a acquis, au printemps 2021, l’un des 7 Ultims que compte la planète. D’une longueur de 31 mètres de long, de 21 mètres de large et d’un mât de 35 mètres de haut, le trimaran est proposé à la location annuelle pour pouvoir participer aux grands événements nautiques tout en permettant à ses parties prenantes (collaborateurs, clients, partenaires, prospects) de vivre des expériences uniques.

Dans le prolongement de cette acquisition, Ultim Sailing propose aux marins, en recherche de sponsors et de partenaires, d’examiner toute problématique relative au montage d’un projet ; de la ClasseMini aux Ultim.

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Les deux dirigeants d’Ultim Sailing ont, à eux deux, 33 années d’expérience dans le domaine de la course au large. Passionnés par ce sport et ses théâtres naturels, ils ont à cœur de passer de l’idée au projet.

Parce que les collectivités, les partenaires privés, les équipes et leurs sponsors ont, tous, des problématiques différentes et complexes à enchevêtrer…

Parce que les media ont une appétence pour le « live »…

Parce que le grand public rêve d’aventures…

Parce que nous aimons ces machines et les marins qui vont dessus.

Pour toutes ces raisons, il nous est apparu utile de proposer de partager nos réflexions et de les mettre en œuvre ; quand tel territoire veut faire savoir la protection de son littoral, son engagement dans le maritime, l’accompagnement de ses filières industrielles ou quand telle marque veut raconter des histoires alternatives qui emmènent la totalité de ses publics.

Qu’il s’agisse de « Brest Atlantiques » en 2019, le « Trophée BPGO » ou « Finistère Atlantique » cette année… chaque projet a eu ou aura sa singularité. C’est une promesse que nous nous faisons et partageons à nos interlocuteurs.

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La course au large n’est pas un sport comme les autres.

Il est à ciel ouvert, à contrario d’une enceinte fermée. Il ne bénéficie pas de droits TV. Il est fait de ce bois singulier qu’ont celles et ceux qui partent en mer ; taiseux, durs au mal et amis de l’inconnu, de l’incertitude.

Que vous soyez collectivité ou marque commerciale, nous vous accompagnerons dans les questionnements et réponses à apporter aux interrogations qui seront les vôtres au moment de vous engager. Parce qu’une fois qu’on a goûté au sel de la course au large, difficile de s’en éloigner.

portrait Emmanuel Bachellerie

Emmanuel
Bachellerie

Que diriez-vous d’un homme qui place haut Victor Hugo, Raymond Aron et… Loïck Peyron ? Et qui, facteur aggravant, lit un roman ou un essai politique par semaine et, par-dessus le marché, poste trois commentaires argumentés sur les réseaux sociaux en lien avec l’actualité ? Allez, soyez franc(s) : feriez-vous confiance à un social-démocrate, européen, libéral et pire, sorti des écoles parisiennes ? Et qui, de fait, n’est ni Léonard, ni Trégorois, ni encore moins Bigouden. N’était-il tout simplement pas étrange de voir un Versaillais, alors âgé de 42 ans, prendre en 2014, la barre d’une classe naissante de trimarans géants, celle de la Classe Ultime, et la soutenir pendant sept ans, souvent face à des vents contraires ? Emmanuel Bachellerie, s’il est un homme de communication – selon la formule fourre-tout – parle moins qu’il n’écoute. Ce qu’on cherche dans une organisation, qu’elle soit sportive, humanitaire, politique, internationale, ce n’est pas une technicité – elle sera nécessairement au rendez-vous – ni des phrases toute faites ; non, ce qu’on cherche, c’est un homme qui sache parler aux hommes et aux femmes qui vont, soit modifier l’Histoire, ou alors plus modestement comme ici fabriquer des histoires. Mathieu Sarrot et Emmanuel Bachellerie ne sont précisément pas des hommes de mer, mais connaissent intimement celles et ceux qui vont sur l’eau. Ils ne navigueront pas. Ce n’est pas leur travail. En revanche, ils écrivent une nouvelle page pour que ceux qui savent naviguer à armes égales puissent le faire. Et nous, éventuellement voyager.

Jean-Louis Le Touzet, 22 avril 2022

photo portrait de Michel Sarrot

Mathieu
Sarrot

Organisateur de courses au large, Mathieu Sarrot compose des histoires de mer et de marins depuis le quai. Les portées qu’il dessine en clé de sol ont vocation à voir s’ébattre les notes des marins, à accueillir leurs cadences. En 25 ans de métier, le Parisien nourri au bon vent de Saint-Malo a déjà veillé sur la bonne tenue de plus de 45 courses au large. La vocation n’est pourtant pas aisée lorsque, aux départs et leur cortège d’angoisses, on préfère le verre partagé avec le dernier. En quatre Routes du Rhum, huit Solitaires du Figaro, autant de Transats AG2R La Mondiale et de Transat jacques Vabre, cinq Trophées BPE, trois Courses de l’Europe et une myriade de galops de figaristes, le compositeur a connu bien des bonheurs.

Pour se mettre en phase avec l’exercice de la navigation, Mathieu Sarrot a donné à sa trajectoire la géométrie d’un passage de front : du droit d’abord, puis un bord de recalage par une école de communication, pour parfaire sa définition de l’allure à donner à une course. Ses rencontres avec Pierre Bojic, Éric Tabarly, Gérard Petipas ou Jean Maurel ont nourri son désir perpétuel de laisser cours aux histoires vraies, à l’authentique. Le lien profond qu’il a développé depuis 1994 avec la communauté des gens qui naviguent le rend légitime dans sa volonté de dessiner ses courses avec les marins. Avec Ultim Sailing, la structure qu’il anime avec Emmanuel Bachellerie, Mathieu Sarrot met à l’épreuve sa conviction que les courses au large peuvent s’inscrire en conformité avec l’époque, en développant un modèle plus frugal, plus agile et, il l’espère, plus vertueux.

Frédéric Pelatan, 22 avril 2022