En vol ascensionnel jusqu’à Concarneau ?

Si les jours se suivent et ne se ressemblent pas sur la Finistère Atlantique - Challenge ACTION ENFANCE, une constante persiste avec deux bateaux qui ne se lâchent pas et progressent à quasi égalité dans toutes les conditions rencontrées et sous toutes les allures. Ce mardi à la mi-journée, le Maxi Edmond de Rothschild et Banque Populaire se tiennent toujours en une poignée de milles. « Nos petits camarades de Gitana ne sont pas très loin. La bagarre version match race au milieu de l’Atlantique continue de plus belle, » confirme ce mardi midi Armel Le Cléac’h. À bord de Banque Populaire, il a mis le clignotant à droite pour enrouler, la nuit dernière, l’île de Santa Maria. Il progresse depuis, bâbord amures, en direction de la pointe sud-ouest de la péninsule ibérique dans un vent de nord-est d’une douzaine de nœuds.

Après Actual Ultim 3 qui s’est acquitté à son tour à 13h56 ce mardi – une douzaine d’heures après le leader le Maxi Edmond de Rothschild -, du passage de la porte ACTION ENFANCE Açores, toute la flotte progresse désormais sur la route retour vers Concarneau. Cela pourrait être la dernière ligne droite. Mais comme annoncé depuis le départ, c’est bien au louvoyage dans des vents contraires, que se poursuit désormais la course qui prend au quatrième jour une toute autre tournure. « Après avoir navigué avec une mer belle, les marins vont subir progressivement des conditions beaucoup plus inconfortables. Avec un vent très instable en force et direction, piloté par l’anticyclone au sud-ouest de l’Irlande et une dépression orageuse au sud de l’Espagne, les conditions seront de plus en plus fortes en direction du cap Finisterre, » explique de son côté Pascal Scaviner de Météo Consult.

Du plaisir dans le près ?

Place donc au près, encore du près et toujours du près jusqu’à l’arrivée. Pour autant, à bord des équipages qui repoussent les limites du vol, la course pourrait néanmoins donner lieu à une remontée dans des vents contraires propices encore et toujours à de belles et franches accélérations. « Ces bateaux sont capables aujourd’hui de naviguer jusqu’à 30 nœuds à une allure proche du vent. Ils abattent un tout petit peu et ils se calent sur un près océanique très rapide qui leur permet de décoller. On voit que cet après-midi, ils progressent déjà à 25 nœuds de moyenne sur quatre heures, c’est dire que les pointes à 30 ne sont pas exclues. Dans le cadre de cette course en équipage, ils peaufinent tellement les réglages qu’ils vont tirer le maximum de ces 48 heures de course au près pour pousser très loin les bateaux dans le vol, » analyse le directeur de course, Gildas Morvan.

Des propos qui trouvent un large écho dans les rangs de la flotte, comme l’illustre Thomas Rouxel, à bord de Sodebo Ultim 3. « On découvre énormément de choses dans les réglages. Il s’agit de nous adapter aux nouveaux foils qu’on a installés cet hiver. Avec ces nouveaux appendices, on arrive à décoller plus tôt. Ça nous permet de mieux traverser les transitions. On espère aussi en profiter sur la remontée vers la Bretagne. C’est hyper intéressant, on progresse de jour en jour, » confiait ce matin ce barreur-régleur engagé aux côtés de Thomas Coville, qui trouve désormais que le près peut être « plaisant ». Preuve s’il en est que ces géants de mer n’ont sans doute pas fini de révolutionner la navigation à la voile.

À la recherche des bons bords sur une route nord

Dans ce contexte, pas étonnant que les équipages privilégient très tôt une route nord, à l’image du Maxi Edmond de Rothschild qui vient d’enclencher, sur les coups de 16h, un premier virement. « Compte tenu du coup de vent et de la mer forte prévus demain mercredi près du cap Finisterre, les marins devraient opter dès ce mardi pour une route nord moins risquée, dans des conditions plus maniables, » justifie de son côté le prévisionniste de Météo Consult.

À bord d’Actual Ultim 3, le jeu reste ouvert sur la route retour vers l’arrivée. « Notre objectif va être de soigner le plus possible notre trajectoire et de trouver le bon compromis au regard des différentes options qui nous emmènent dans du vent plus ou moins fort. La discussion va se placer à ce niveau-là : à savoir jusqu’où se placer dans les jours de près qui nous attendent entre Santa Maria et Concarneau. On a l’avantage d’avoir un bateau qui marche bien au près. On va essayer de trouver les bons bords sans pour autant se positionner par rapport à nos petits camarades, » déclare Yves Le Blevec.  Vol ascensionnel ou louvoyage sensationnel ? Une chose est sûre, un nouvel épisode de la course débute aujourd’hui, à 48 heures d’une première arrivée estimée à partir de 16h jeudi… Là-haut à Concarneau.

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