Thomas Rouxel : « La remontée est moins drôle que la descente, c’est comme à la montagne ! »

Thomas Rouxel, équipier à bord de Sodebo Ultim 3 a envoyé un long mot du bord ce matin en approche de l'archipel des Açores.

« Nous terminons la deuxième portion du parcours, en approche des Açores que nous allons contourner dans les heures qui viennent. Nous n’avons pas beaucoup de vent pour le moment. Il fait nuit, il n’y a pas du tout de lune, c’est une vraie grosse nuit noire. On a mis en gros 24h pour traverser entre les Canaries et les Açores, on n’avait pas vu un bateau depuis les Canaries mais là, en approchant des Açores, on voit des feux de pêcheurs apparaître. Donc il y a encore de la vie sur terre, c’est une bonne nouvelle ! En approchant des Açores, on est tombé dans la molle, il n’y a que 8-10 nœuds actuellement alors qu’on avait fait le début de la traversée rapidement à plus de 30 nœuds de moyenne. On vient de changer de voile pour en mettre une plus grande. Il y a de l’activité sur le pont pour essayer de rester rapide malgré tout. Il y a quatre personnes sur le pont. Moi, je vais bientôt aller me coucher.

Les troupes sont en forme, l’ensemble de l’équipage a bien respecté ses rythmes de quart, sauf Thomas et moi, on a un peu dérogé à nos règles de fonctionnement depuis la nuit dernière. Thomas est resté éveillé longtemps au passage des Canaries pour contourner Lanzarote avec les accélérations de vent fort, les manœuvres etc. Je l’ai laissé dormir ensuite ; et maintenant, nous allons reprendre notre rythme de quart. Nous sommes concentrés, on essaye de faire avancer le bateau. On découvre énormément de choses avec tous les réglages qu’on doit adapter avec les nouveaux foils. On a beaucoup profité de ces améliorations sur la descente vers les Canaries car le vent était assez léger. Avec ces nouveaux foils, on arrive à décoller plus tôt. Ça nous permet de mieux traverser les transitions, comme le dévent de Madères. On va beaucoup en profiter sur la remontée vers la Bretagne puisque ce sera au louvoyage, au près, et on a vu qu’on était capable de décoller et de voler à ces allures, ce que l’on était pas capable de faire l’année dernière. C’est hyper intéressant, on progresse de jour en jour et l’ambiance est très bonne. Sur ces 24h de reaching, on a mis beaucoup le pilote automatique parce qu’il barre très bien à ces allures. Ça nous a permis de bien nous reposer aussi. Pour le moment, tout va bien. 

La remontée s’annonce moins drôle que la descente, c’est comme à la montagne ! Et comme souvent en bateau, c’est plus sympa de faire du portant que du près. On va quand même prendre du plaisir, on va quand même voler. Stratégiquement, il va y avoir des coups à jouer, c’est sûr, il y en a tout le temps ! Maintenant, il n’y a pas de grosse option à prendre, il y a un couloir de vent qui accélère au cap Finisterre et une dorsale sur la gauche, dans le Nord-Ouest du cap Finisterre. On va remonter entre ces deux zones-là. Il y aura pas mal de manœuvres. On devrait mettre environ deux jours pour atteindre la Bretagne. On pense avoir un peu de vent, ça ne va pas être “que” les vacances non plus ! »

L'info en continu

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En prévision : une belle carte postale le long des côtes de Marie-Galante 🤩

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Au coeur de la nuit à Marie-Galante, Groupe SNEF (1e) et Acrobatica (2e) ont franchi la ligne d'arrivée de la transatlantique Belle-Île-en-Mer / Marie-Galante ! Découvrez les images des arrivées de la #Niji40 et les premières réactions des marins à Saint-Louis !

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