Ce mercredi, une partie des multicoques océaniques a pris ses quartiers à Lorient-La-Base. Les 14 trimarans doivent être présents demain… avant midi. L’ambiance est aux retrouvailles entre ces marins amoureux fous de compétition sur trois coques, impatients de se frotter à partir de vendredi aux runs dans les courreaux de Groix puis à la grande course de 24 heures en double dont le départ sera donné samedi à 12h précises. Les contrôles des bateaux ont commencé pour garantir sécurité et équité. Skippers et bateaux sont dans les starting-blocks.
C’est une première. Habitués aux grandes traversées océaniques comme la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ou la Transat Café L’OR, les multicoques océaniques vont cette fois se mesurer sur un format court et explosif… tous ensemble. « C’est comme un 400 m par rapport à un 10 000 mètres ! » compare en souriant Christophe Gaumont, le directeur de course des 24H Ultim. N’empêche, format court veut dire organisation nautique millimétrée, et ce n’est pas une mince affaire : « Deux classes différentes sur le même évènement, tous les multicoques océaniques sont là. On passe d’une petite flotte de grands bateaux de 5 unités comme on avait sur les précédentes éditions, à presque 15 cette année. C’est un défi logistique pour la journée de runs tant en termes de sécurité que d’organisation », souligne ce spécialiste rodé à la compétition internationale.
L’organisation nautique des 24H Ultim ne s’improvise pas : il faut composer avec des multicoques géants capables de doubler leur vitesse en quelques nœuds de vent, anticiper des conditions météo changeantes et assurer la sécurité de tous dans un ballet millimétré. « Organiser une course en mer, ce n’est jamais simple » rappelle Christophe Gaumont. « Il faut à la fois penser au spectacle sportif, garantir la sécurité et rester suffisamment flexible pour adapter le parcours aux caprices du vent. Chaque variation de vent peut rebattre les cartes : dans le petit temps, les Ocean Fifty rivalisent avec les Ultim ; dès que ça forcit, ces derniers s’envolent littéralement ». Mettre en scène ce face-à-face spectaculaire exige donc une préparation d’orfèvre, où rien n’est laissé au hasard. Le départ de samedi, à midi, en sera l’illustration : forcément grandiose… mais probablement sous haute tension.
